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Gwen Verez

Khalil Gibran

Kahlil Gibran relate dans une lettre à May Zadie, l’échange qu’il eut avec sa mère :

- Si j’étais rentré au couvent, cela eut été profitable pour moi et pour les autres.

- Si tu l’avais fait, lui répondit Khalil, je ne serais pas né.

- Tu étais prédestiné, mon fils.

- Certes mais je t’avais choisi pour mère longtemps avant ma naissance.

- Si tu n’étais pas né, tu serais resté un ange dans le ciel.

- Je suis toujours un ange.

Alors elle sourit et dit :

- Où sont tes ailes ?

J’ai posé la main sur mon épaule et j’ai répondu :

- Les voilà.

- Elles sont brisées

(Lettre du 28 janvier 1920)

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