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Poèmes de Gourou Nanak extraits de l'Adi Granth

Il n'y avait ni amour ni dévotion

Il n’y avait pas de Shiva, pas de Shakti

Pas d'amis, de compagnons

De semence et de lignée.

 

Tu étais le Banquier,

Tu étais le Négociant.

Comme la Vérité le voulait.

 

Il n'y avait ni Veda, ni Coran,

Ni Révélation, ni Écritures.

Il n’y avait aucune lecture de Puranas

Ni aube, ni crépuscule.

 

L'Orateur et le Récitant étaient UN,

L'Inconnu invisible se regardait Lui-même.

 

Comme Tu le désirais, Tu as créé le monde

Sans effort, Tu as déployé

Toute l'étendue de l’espace,

Et créé Brahma, Vishnu et Shiva.

Tu as alors répandu l'illusion et l'attachement.

 

Rares sont ceux qui entendent

Le Verbe sacré du Maître.

 

Tu regardes comme Tu crées,

Tout est sous ta volonté.

Tu as créé les planètes, les constellations

Et les mondes inférieurs.

Ce qui était caché commença à se montrer.

Qui peut connaître tes limites ?

 

Seul le Gourou de Vérité les révèle.

Fasciné de Vérité et frappé d’admiration,

Nanak chante ta Gloire avec émerveillement.

 

 

II

 

 

Tu es l'océan

Et le navire.

 

Tu es la rive proche

Et le lointain rivage.

 

Tu es le mot sacré

Qui permet la traversée.

 

Sage,

Tu es le voyage véritable.

 

*

 

Tu es le plaisir,

Tu es la joie.

 

Et Tu es aussi

Le ravissement.

 

Tu es la mariée

Dans sa robe.

 

Et tu es le marié

Sur le lit de l’Union.

 

*

 

Tu es l'étang

Et tu es le cygne,

 

Tu es le lotus du jour

Et le lys de la nuit

 

Et c'est toi qui les cueilles

Et t’en réjouis.

 

 

 

III

 

Ô Seigneur,

Le plateau à puja est le firmament

Et chaque perle incrustée

Est l’orbe d’une étoile.

 

Le soleil et la lune sont tes luminaires.

Tous les parfums forment ton encens,

Tous les vents Te servent d’éventail.

Le règne végétal est ta fleur,

 

Ô Seigneur de Lumière !

Comme il est beau l'Arti !

Ô Destructeur de la peur ;

La mélodie silencieuse de l'extase

Résonne avec les trompettes.

 

Tu n’as pas d’œil et pourtant,

Tu as des milliers d’yeux,

Tu n’as pas de forme, et pourtant,

Tu as des milliers de formes. 

Tu n’as pas de pied, et pourtant,

Tu as mille pieds éternels.

Tu n’as pas d’organe sensoriel,

Et pourtant, Tu en as des milliers.

 

Je m'émerveille de ce Jeu qui est Tien.

La Lumière qui est en tout, est Tienne,

Ô Seigneur de la Lumière !

Par son éclat, tout brille. 

C’est par l'enseignement du Maître

Que jailli la Lumière !

 

Le véritable Arti est ce qui Te fait plaisir.

Ô Dieu, mon esprit est fasciné

Par l'essence de Tes Pieds de Lotus,

Dont je me languis nuit et jour. 

Donne l'eau de Ta Grâce au sarang,

Afin qu'il puisse étancher la soif

Qu’il a pour Ton Nom.

  

IV

 

Tu es la mélodie et le musicien,

Tu es l'auditeur et la pensée

Tu es le bijou et le bijoutier

Tu es le prix inestimable.

 

Vrai, Unique,

Tu es honneur et splendeur

Et tu es Celui

Qui donne l’honneur et la splendeur. 

 

Tu es le diamant pourpre

De la plus grande pureté,

Tu la perle étincelante,

Dévouée et médiatrice.

 

Je te loue à travers

La Parole sacrée du Maître,

Ô Toi l’Invisible,

Je te vois dans le cœur de chacun.

 

 

V

Tu es mon père, Tu es ma mère,

Tu es mon parent, Tu es mon frère,

En tout lieu, Tu es mon protecteur,

Pourquoi devrais-je donc avoir peur

Et m'inquiéter ?

 

Par ta grâce, je t'ai trouvé.

Tu es ma protection.

Tu es ma fierté.

Il n'y en a pas d'autre à part Toi.

 

L'univers entier est le champ de ton Jeu.

Tu as créé tous les hommes

Et les autres créatures.

Tu as attribué des tâches

À chacun selon ta volonté.

 

Tout ce qui est fait est ton œuvre.

Il n'y a rien que nous puissions faire.

En méditant sur ton Nom,

J'ai atteint la félicité suprême.

En chantant les louanges de Dieu,

Mon âme s'est apaisée.

 

VI

 

À mon Seigneur,

Je ne demande qu'une chose,

Une seule récompense :

Qu'il me bénisse pour que je puisse

Méditer sur son Nom.  

Alors, toutes mes tâches

Seront accomplies.

 

Que ses pieds demeurent

Dans mon cœur et que je sois béni

Par la société des saints.

Que mon esprit ne soit pas enveloppé

Par le feu du chagrin

Et que je puisse chanter

Ses louanges jour et nuit.

 

Que je puisse servir Dieu

Dans mon enfance,

Le contempler

Dans ma jeunesse et ma vieillesse.

 

Nanak est imprégné

De l'Amour du Seigneur suprême :

Il est donc libre du cycle

De la naissance et de la mort.

 

VII

 

Ô mon Bien-Aimé !

Doux nectar sont tes Paroles.

 

Tu es le charmeur omniprésent

Et pourtant distinct.

 

Je ne recherche

Ni royaume, ni Salut.

 

Mon âme se languit

Seulement de ton Amour.

 

Il y a Brahma et Shiva,

Comme aussi les Siddhas et les Munis.

 

Mais je n'aspire qu'à

La Vision du Seigneur.

 

Ô Seigneur,

Je suis venu sans défense à ta Porte,  

 

Et, fatigué,

Je me suis accroché au refuge des saints.

 

« J'ai rencontré le Seigneur sublime »

            dit Nanak.

 

Mon âme est fraîche et heureuse.

VIII

 

Avec la contemplation du Seigneur,

Vient la rédemption et celle de vos ancêtres.

Méditez toujours sur le Seigneur suprême.

 

Ô fils, voici la bénédiction de votre Mère :

Ne jamais oublier Dieu, même pour un instant,

Et méditer toujours sur le Seigneur de l'Univers.

 

Que le Gourou de Vérité soit bon avec vous

Et que vous sachiez apprécier

La compagnie des saints.

 

Que Dieu vous revête de l’honneur

Et que votre subsistance

Soit le chant de Ses louanges.

 

Puissiez-vous boire le nectar du Nom de Dieu,

Et méditer sur Dieu dans la joie infinie

Et la Vie éternelle.  

 

Puissiez-vous ne jamais connaître l’anxiété

Et être toujours heureux avec vos désirs exaucés.

 

Que votre esprit soit l’abeille qui embrasse

Les pieds de Lotus du Seigneur.

 

« Puissiez-vous être satisfaits du Seigneur

Et vous sentir heureux comme le coucou

Qui s’abreuve de la goutte de pluie »,

            dit Nanak.

 

IX

 

Celui qui s’affirme

Comme disciple du Sat-Gourou

Doit se lever à l'aube

Et méditer sur l’Absolu.

 

Aux premières heures du matin,

Il doit s'efforcer de s’élever et

Prendre un bain dans le réservoir de Nectar.

 

Pendant qu'il se fond dans l’Absolu

Comme lui a enseigné le Gourou,

Il lave les péchés et les maladies de son âme.

 

Puis, au lever du soleil, il chante

Les hymnes de louange composés par le Gourou.

Les tâches quotidiennes sont ensuite

Accomplies dans la Présence de Dieu.

 

L'homme qui soupire le Nom de Dieu

À chaque respiration

Est le disciple bien aimé du Gourou.

 

Le disciple qui gagne la grâce du Seigneur suprême

Reçoit du gourou le don de l’Absolu.

 

Nanak exprime son admiration pour un tel disciple

Qui s’immerge dans l’Absolu

Et inspire les autres à en faire de même.

 

X

O Mère,

J'ai accumulé la richesse du Nom de Dieu.

 

Mon esprit a cessé de vagabonder

Et j’ai gagné la paix de l’âme et la sérénité.

 

Je suis libre de la Maya et de l'attachement.

Je suis comblé de Connaissance Divine.

 

L’avidité et les désirs n’ont plus de prise sur moi.

Je me suis fermement consacré

À la méditation du Seigneur.

 

Ma peur de la transmigration a disparu

Lorsque j'ai acquis le joyau du Nom du Seigneur.

 

Mon esprit a perdu toute convoitise :

Je me suis abreuvé dans ma propre félicité.

 

Celui à qui Dieu - le Trésor de Compassion –

Montre sa grâce,

Chante les louanges du Seigneur du monde.

Nanak dit : « rare sont ceux qui amasse ce genre de richesse

Avec la grâce du gourou ».

 

XI

 

Tu es la mer,

Le Savoir et la Vision,

 

Comment moi, un poisson,

Puis-je trouver Tes limites ?

 

Partout où je plonge,

Tu es là.

 

Si je m'éloigne de Toi,

Je dépéris et je meurs.

 

Je ne connais

Ni le pêcheur ni ses filets

 

Quand je trouve un problème,

Je m’en remets à Toi.

 

Tu te diffuses partout,

Et pourtant je te crois loin.

 

Tous mes faits et gestes

Sont devant Toi.

 

Tu vois tout ce que je fais,

Et pourtant je le nie.

 

Je ne Te sers pas,

Je ne loue pas Ton nom.

 

Ce que Tu donnes,

C'est ce dont je me nourris,

 

Je n’ai d'autre porte

Où aller.

 

Cette vie et ce corps

Sont à toi seul, dit Nanak

 

De près, de loin,

Partout et au milieu…

… C'est Toi !

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